Jeudi 27 Mars 2025
C’est quoi la Boîte à Succès ?
Bonjour à toutes et à tous !
"Quand on aime, on ne compte pas."
Cette phrase sonne bien, elle réconforte, elle inspire... Mais dans la vraie vie, ça ne se passe pas vraiment comme ça.
Dans l’ancien temps d’ailleurs, on comptait très bien ! Jusqu’au XIXe siècle, la dot était encore une pratique courante en France : elle représentait la contribution financière de la famille de la mariée au nouveau ménage.
Et ce n'est que dans les années 50-60 que la réforme des régimes matrimoniaux a permis aux femmes mariées d'ouvrir un compte bancaire sans l'autorisation de leur mari par exemple. Une évolution qui témoigne du long chemin parcouru dans la gestion de l'argent au sein du couple.
Aujourd’hui encore, on n’aime pas parler d’argent, et on préfère croire que l’amour suffira… jusqu’à ce que les premiers questionnements émergent.
Derrière le simple fait de "gérer l’argent à deux" se cachent des tabous bien plus profonds :
- Qui paie quoi, et est-ce que cela reflète une différence dans la prise de décision ?
- Si l’on se sépare, qui garde quoi ?
- Acheter une maison ensemble, est-ce un engagement plus grand que le mariage ?
Selon une étude, l’argent et le travail sont responsables de 10% des divorces. Et ce n’est pas pour jouer les rabat-joies que l’on vous raconte ça : nos habitudes financières reflètent notre éducation, notre vision du monde et, parfois, nos insécurités les plus profondes.
Alors, faut-il vraiment ne pas compter quand on aime ?
Ou, au contraire, bien compter pour mieux s’aimer ?
Le but de cette édition est de chercher modestement quelques réponses à ces questions.
Comment font les autres ?
En France, si chaque couple a probablement sa propre recette, il y a 3 grandes manières de faire qui se dégagent.
Il y a évidemment ceux qui mettent tout en commun, et ceux qui préfèrent garder une séparation nette… mais pas seulement. Et en fouillant dans une étude de l’INSEE, on a trouvé que, en 2010 :
- 64% des ménages partageaient un compte commun pour toutes leurs dépenses.
- 18% avaient une mise en commun partielle.
- 18% fonctionnaient avec une séparation totale des finances.
Autrement dit, dans presque les ⅔ des cas, l’approche privilégiée est… la mise en commun.
Le seul défaut de cette approche, c’est que c’est aussi la plus engageante des 3.
1. Le compte commun : l’amour en fusion
Cette approche rappelle le concept japonais du "kakeibo", ce livre de comptes traditionnel où chaque dépense du foyer est minutieusement notée. Né au début du XXe siècle, il incarne une vision où la gestion financière est vue comme un projet commun, une pierre à l'édifice familial.
Dans ce modèle, il n’y a en effet plus de "mon argent" ou "ton argent".
Tout est mis en commun, chaque euro appartient au couple. Une façon de voir l’amour comme un projet à deux, où l’on construit ensemble sans distinction de qui apporte quoi. La gestion du quotidien est simplifiée, et cette transparence financière peut renforcer le sentiment d’unité.
Mais partager tout, c’est aussi prendre le risque d’un déséquilibre, surtout si l’un gagne nettement plus que l’autre…
Probablement la raison pour laquelle 16% des Français privilégient une solution un peu plus modérée.
2. La mise en commun partielle : l’équilibre avant tout
Car il y a aussi ceux qui préfèrent un équilibre entre partage et indépendance.
Avec cette approche, chacun garde un compte personnel, mais un compte commun est dédié aux dépenses du foyer : loyer, courses, vacances… Une solution qui permet à la fois de contribuer ensemble aux dépenses, tout en conservant une marge de liberté.
Il y a notamment une étude menée par l'économiste Hélène Périvier à ce sujet : elle révèle que ce système est particulièrement populaire chez les couples recomposés, où il permet de concilier les obligations envers la nouvelle famille et celles liées aux enfants d'une précédente union. La contribution au compte commun y est souvent calculée au prorata des revenus, une formule mathématique simple qui aide à maintenir l'équité.
C’est aussi une option plus souple quand les revenus sont inégaux : chacun peut participer en fonction de ses moyens, sans que cela crée de tensions.
Mais dans la pratique, ce modèle demande un peu d’organisation. Il faut régulièrement ajuster les contributions pour que personne ne se sente désavantagé, et ne pas oublier les virements à effectuer.
Une gymnastique financière qui peut parfois alourdir le quotidien… et qui peut amener à une approche plus radicale.
3. La séparation totale : l’indépendance à tout prix
C’est l’approche de ceux qui préfèrent une séparation nette : chacun gère son argent comme il l’entend, et les dépenses communes sont réglées au cas par cas.
Et cette approche n'est pas nouvelle : dans l'ancien droit romain, le régime dotal prévoyait déjà une stricte séparation des biens entre époux.
Aujourd'hui, c'est un choix particulièrement répandu dans les pays scandinaves par exemple, où l'indépendance financière est vue comme un pilier de l'égalité dans le couple.
C’est donc une solution idéale pour ceux qui tiennent à leur autonomie financière, et qui veulent éviter les conflits liés aux différences de gestion de l’argent.
Mais cette indépendance a un revers. À force de tout séparer, la relation peut prendre des airs de colocation plus que de vie de couple.
C’est aussi la solution la moins économique, car tout est en double : double-loyer, doubles-courses, doubles-factures… Et quand les revenus sont inégaux, l’un des deux peut rapidement se retrouver en difficulté, surtout pour les grosses dépenses du quotidien.
Alors, faut-il compter quand on aime ?
L'histoire nous montre que la question n'est pas nouvelle.
De la dot du XIXe siècle aux comptes bancaires des années 60, en passant par le kakeibo japonais ou le droit romain, les couples ont toujours dû trouver des solutions pour gérer leur argent.
Ce qui a changé, c'est notre liberté de choix !
Fusion totale, équilibre partiel, indépendance complète... Chaque approche a ses forces et ses faiblesses, et aucune n'est universelle. Un peu comme si on demandait quelle est la meilleure façon d'aimer : il n'y a pas de réponse unique, seulement celle qui vous correspond.
Mais il y a peut-être une clé commune à tous ces modèles : la communication.
C'est justement ce que Meredith Moore explore dans sa conférence TEDx passionnante "The right way for couples to talk about money".
En s'appuyant sur son expérience auprès de nombreux couples, elle propose un cadre simple pour transformer ces conversations parfois tendues en moments de partage constructifs.
Et si vous cherchez à mettre tout ça en pratique dès maintenant, l'équipe de Mon Petit Placement a synthétisé 3 habitudes concrètes à adopter dans votre quotidien. De quoi faire de votre budget couple un sujet de rapprochement plutôt qu'une source de tension !
Car finalement, la vraie question n'est peut-être pas de savoir s'il faut compter, mais plutôt comment en parler.
Non pas pour prouver son amour en évitant le sujet, mais au contraire, pour le renforcer en osant mettre des mots sur nos attentes, nos craintes et nos espoirs.
Quand on aime, on ne compte peut-être pas... mais on apprend à en parler.
À bientôt,
La rédaction du Tabou des Sous
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